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La famille dans Le Parisien : "Les retrouvailles, une phase délicate"

J'ai eu le plaisir d'échanger avec Bérangère Lepetit, journaliste pour Le Parisien, à la suite de l'annonce de la libération des otages israéliens par le Hamas dans le cadre du cessez-le-feu signé le vendredi 10 octobre, et plus particulièrement sur la question des retrouvailles familiales. Si l'allégresse, la joie et le soulagement sont les premières émotions ressenties et partagées, tant par les prisonniers enfin libérés que par leurs familles en proie à la terreur depuis deux ans, se retrouver précisément dans ce contexte-là peut aussi s'avérer délicat et difficile, inconfortable et troublant, dans un mélange d'incompréhension et de culpabilité.

Pourquoi les retrouvailles avec les proches, dans un environnement socio-politique traumatique (conflit, guerre, terrorisme), peuvent être délicates ?
retrouvaille - famille - otage

Extraits de l'article à retrouver ici :


Etre enfin libéré-e après deux ans de détention en tant qu'otage par une organisation terroriste dans des conditions de survie extrême, ne sachant peut-être pas trop comment on a réussi à tenir si longtemps, à rester en vie,

Retrouver un père, une soeur, un cousin, une tante après deux années d'effroi, de peur, dans un mélange de fantasmes et de projections sur leur maintien en vie - dont on ne sait rien -, tout en en entendant parler en permanence dans une surmédiatisation infernale du conflit,

Refaire famille, une famille qui elle aussi a été prise en otage dans son intégrité et dans son développement, amputée et meurtrie par un conflit qui, pour la majorité des familles israéliennes et palestiniennes, fait partie intégrante de leurs histoires.

Chaque membre de la famille, otage ou non, tout comme la famille elle-même, en tant qu'entité vivante, a vécu ce traumatisme, chacun-e à sa façon, et y a fait face comme il-elle a pu. Comment vivre ce moment des retrouvailles, et tous les autres à venir ?


"Etre dans l'instant présent, vivre ces moments de partage de la façon la plus simple possible et accepter aussi que ce soit parfois un peu triste est important. On peut ressentir de la gêne, un malaise, l'impression de ne plus avoir rien à se dire. Il peut même y avoir des coups de déprime pendant cette période", développe Diane Baudry.

ACCUEILLIR

Partager, écouter, échanger, être dans le silence, être juste là, dans une présence. Laisser faire les corps et la parole, au sein de la famille, sans chercher à forcer quoi que ce soit. Respecter le temps de chacun, le récit de la détention, de l'attente, des actualités de la famille viendra de lui-même. Recevoir les réactions ou les comportements tristes, surprenants, incompris, sans chercher à en faire quoi que ce soit. Retrouver la liberté et la sécurité pour toutes et tous, et pas seulement pour les otages nouvellement libres, demande du temps.


ACCEPTER

De ne pas savoir tout de suite ce qu'il s'est passé pour celles et ceux retenus en otage pendant ces deux dernières années ; de ressentir de la tristesse, de la colère, ou encore de la culpabilité à ne pas se sentir heureux, à vivre difficilement ses retrouvailles ; de ne pas réussir justement à se retrouver parce que celui ou celle que nous connaissions n'existe plus, que ce soit les otages comme les membres de la famille, ainsi que la famille elle-même.

CONSTRUIRE

La famille d'avant n'existe plus. Elle aussi a été prise en otage, par celles et ceux qui lui ont été amputées, et sa propre vie, son propre développement a été interrompu. C'est une autre famille qui se retrouve, qui aura besoin de prendre le temps d'écrire ensemble un récit composant avec cette période et ce traumatisme, comme appartenant à part entière à l'histoire familiale.


"Il y a l'opportunité d'en faire quelque chose tous ensemble. Il faudra écrire une nouvelle histoire familiale", conclut la psychanalyste.

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La famille dans Le Parisien : "Les retrouvailles, une phase délicate"

Diane Baudry, Psychanalyse, Psychothérapie, Hypnothérapie à Paris

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